Fatou Yelli Faye-Wardini, le Verbe du Baobab des anciens….

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Fatou Yelly Faye-Wardini est d’origine sénégalaise. Poétesse de la Paix et, slameuse hors-pair, elle se considère comme une citoyenne du monde dont les mots servent à restaurer les faiblesses qui nous freinent dans nos élans de joie.

Elle est à l’image de la Colombe de la Paix. Elle n’hésite pas à faire ses valises à chaque fois que la scène l’exige.

Sa réputation n’est plus à faire dans le monde des arts et de la culture. Les plus jeunes reconnaissent en elle, une pionnière qui n’a pas peur de montrer la voie à la nouvelle génération ni, de leur prodiguer des conseils en temps-réel pour leur permettre de s’améliorer dans la discipline qu’ils ont choisit : celle de faire ressentir des émotions inoubliables au public ….

On dit d’elle, çà et là, qu’elle est le Verbe du Baobab des anciens….

D’autres disent d’elle, avec un amour non-dissimulé, qu’elle est une « Poétesse de la solidarité intergénérationnelle ».

Les jeunes slameurs sénégalais émergents ou aguerris disent qu’elle est « la maman des slameurs ». Ils lui sont reconnaissant pour ses encouragements, mais aussi pour son accompagnement  et, ils ont pratiquement tous le même témoignage à son égard : «Elle n’hésite pas à faire de longues distances pour soutenir certains jeunes artistes  dans leurs carrières. Elle ne se contente pas de faire acte de présence lors de nos scènes… Elle est là, à l’avance et reste jusqu’à la fin de nos spectacles». Tant d’éloges sur cette femme, mère, enseignante et poétesse au service de la Paix. C’est une voix qui rassemble plus qu’elle ne divise. Fatou Yelli est une femme humble, accessible et, par dessus tout, extrêmement reconnaissante. C’est ce qui en fait d’elle l’être exquis, devenue l’idole des jeunes…

Mais qui est vraiment Fatou Yelli Faye-Wardini?

Artiste, poétesse et, écrivaine née le 23 novembre 1957 à Dakar, d’une mère ménagère et d’un père fonctionnaire de l’administration sénégalaise, elle fait ses études en parcourant d’abord le Sénégal. Au gré des affectations professionnelles de son père, elle vivra à Ziguinchor, Bambey, Diourbel, Rufisque et Dakar où elle obtiendra son Bac A4 au Lycée Van Vollenhoven.

Fatou Yelly Faye-Wardini a eu un éloquent parcours professionnel. Après une Maîtrise en Droit Privé option Affaires à l’Université de Dakar devenue l’actuelle Université Cheikh Anta Diop et, un bref séjour dans un cabinet d’avocats, elle quitte Dakar pour s’installer à Kolda avec mon mari afin de travailler dans leur entreprise familiale dont le domaine d’expertise s’orientait globalement vers le commerce et, en particulier dans le secteur du bâtiment et de l’agriculture. Quelques années plus tard, elle revient sur Dakar pour s’inscrire au British Senegalese Institute (BSI) où elle aura son KET (Key English Test) délivré par l’Université de Cambridge, Puis, le BEPA (Brevet pratique d’anglais) et son DEPA (Diplôme pratique d’anglais).

C’est au BSI qu’elle sera initiée au haïku (poème japonais) et qu’elle rédigera ses premiers poèmes en anglais. Par la suite, elle se consacrera à l’écriture, à l’éducation, tout autant, qu’a la transmission dans les écoles et lycées fortement encouragée par le Professeur  Marouba Fall (écrivain, poète, romancier dramaturge sénégalais) et, par Mamadou Camara (nouvelliste). La récitation de poèmes a toujours été son violon d’Ingres, depuis sa tendre enfance et notamment, grâce à sa rencontre avec un enseignant peu ordinaire qui la marquera à jamais… Ecrire est pour elle, un engagement. D’ailleurs, c’est à l’âge de 16 ans qu’elle écrira son premier poème intitulé « les plumes ». Ce poème est dédié à son frère décédé en même temps que son père dans un accident de la route.

Elle est l‘auteur de plusieurs ouvrages dont « Les poubelles de l’espoir » (préfacé par «l’excellentissime» Mariama N’doye romancière et amie de Fatou Yelli. Ce recueil dédié à sa maman, bien qu’il soit le 2eme dans l’ordre d’écriture, est paru avant son premier ouvrage intitulé  « Les termites du salut » dédié à son père. Les deux ouvrages ont été respectivement édités en 2009 et, en 2014 aux éditions Panafrika. Pour passer de l’écriture à l’édition de ses œuvres, il a fallu les encouragements récurrents du grand réalisateur sénégalais Moussa Sène Absa. C’est le grand frère dont tous les jeunes sénégalais sont fiers, tant ses œuvres magistrales sont une invitation aux voyages, à la connaissance  mais aussi au partage… d’ailleurs, Tableau Ferraille est, à mon humble avis, un de ses plus beau films, à voir absolument si ce n’est déjà fait!

C’est un milieu hautement intellectuel qui  forme alliance autour de Fatou Yelli comme pour prendre relais du père absent qui lui a toujours tout cédé de son vivant. Elle avait un compte client «open» en librairie grâce à ce père si soucieux de répondre à ses moindre désirs. Pas surprenant que celle-ci dévore les mots et pose ses écrits avec amour et fluidité. Sa créativité débordante fait qu’elle est aussi l’auteur de plusieurs anthologies parmi lesquelles : Anthologie sur la renaissance africaine, Anthologie sur les mines anti-personnelles, Anthologie sur le Prophète Muhammad (P.S.L). Par ailleurs, vous découvrirez au fil de vos navigations sur le net des enregistrements audio de grandes qualités qui vous donneront un aperçu de ce qu’elle incarne sur scène. Quelques exemples pour vous guider : Kaddug Jamm (La Voix de la Paix), Les Colombes de la Paix, La Complainte du Tamarinier et, Femmes d’Afrique. Les thèmes développés par cette dame extrêmement sensible qui a toujours été en quête de Paix pour l’humanité et pour elle, favorisent la défense de l’intérêt collectif. Elle avoue, avoir une réelle souffrance quant à la situation conflictuelle de longue date à laquelle le Sénégal fut confronté en Casamance. Le naufrage du « Joola » est aussi un autre sujet sensible qui la bouleverse encore aujourd’hui…

Fatou Yelli Faye est une femme plurielle cultivée et, généreuse. Une artiste d’une humilité extraordinaire qui n’a aucun complexe à évoluer dans un milieu artistique où les hommes sont nombreux… Elle est particulièrement appréciée pour ses talents multiples. C’est une oratrice hors-pair qui fait du devoir de « transmission des savoirs » un vrai cheval de bataille. Elle forme des jeunes qui lui sont extrêmement reconnaissants pour ces apports mais aussi, pour le don de soi dont elle fait preuve à longueur de journée. Elle est dynamique et active mais rassurez–vous aucune de ses activités ne l’empêche de monter sur scène quand il le faut. Bien au contraire, elle sait parfaitement organiser un emploi du temps chargé dont toutes les thématiques se complètent. Un entretien chaleureux et plein d’humour.

A la question qui vous a vraiment donné l’envie de dire et de bien dire?

Elle répond spontanément : «Madame Charlotte N’diaye proviseur de lycée d’excellence Mariama Ba. Une enseignante exceptionnelle qui savait que l’enseignement est un sacerdoce. C’est ce message qu’elle lui adresse bien des années plus tard : « Tu nous as inculqué l’amour du livre, de la lecture, du dire et du bien dire. Merci à toi. »

Fatou Yelli Faye est une femme reconnaissante dont la mémoire est si vive. Elle se souvient de ceux qui lui ont ouvert le chemin sur lequel elle trace sa route avec sagesse et n’oublie pas d’adresser des messages à toutes les personnes qui ont œuvré dans sa vie …. « Merci à tous les enseignants qui ont fait de leur métier un véritable sacerdoce. Merci a Albert Faye mon professeur de philosophie, Marouba Fall, et Mariama Ndoye. »

Au terme de cet entretien, nous avons envie d’être parmi les premiers fans à se jeter au premier rang de son spectacle si, bien sûr,

elle nous faisait l’honneur d’inclure dans ses prochaines tournées  des scènes parisiennes !

« J’ai appris que les gens oublieront ce que tu as dit, ils oublieront ce que tu as fait, mais ils n’oublieront jamais ce que tu leur as fait ressentir. » Maya Angelou

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