Dans nos traditions, l’humain n’est pas défini par l’apparence du corps, mais par la dignité divine qui l’habite.
Aujourd’hui, 1 personne sur 6 vit avec un handicap dans le monde.
Trop souvent, elle rencontre des murs : regards, escaliers, silences administratifs.
En Afrique, l’OMS nous alerte : le handicap progresse avec l’âge et les maladies chroniques, alors même que l’accès aux soins et à l’éducation reste limité.
Nommons la blessure culturelle :
Nos sociétés portent encore des mythes : peur, honte, idées de “malédiction”.
Ces mythes blessent autant que la douleur physique. Des recherches menées dans de nombreux pays africains montrent que la stigmatisation isole, appauvrit, et abîme l’âme.
• « Nul ne se sauve seul. »
• « Rejeter l’un de nos frères, c’est appauvrir le village entier. »
Mais une espérance se lève : la Convention relative aux droits des personnes handicapées fait autorité au plan mondial, et depuis juin 2024, le Protocole africain sur le handicap est entré en vigueur, (ce qui est une bonne nouvelle juridique). Il parle notre langue, notre réalité, et nous appelle à vivre ensemble dans la communauté.
Dans la sagesse africaine, l’Esprit souffle pour que chaque membre du corps social trouve sa place.
L’inclusion n’est pas une faveur : c’est la vérité de notre humanité.
« Quand un seul arbre tombe, on entend le bruit ; quand la forêt pousse, nul ne l’entend. »
Nous devons procéder à des appels d’actions pour :
1. Rendre nos espaces accessibles.
2. Éduquer autrement, en intégrant les enfants handicapés dans les écoles.
3. Soigner et réadapter avec dignité.
4. Protéger les enfants contre toute violence.
5. Financer et mesurer, avec transparence et données fiables.
6. Aligner nos lois sur la CRPD et le Protocole africain.
Aujourd’hui, chaque citoyen (particulièrement en Afrique) doit prend prendre un engagement auquel il ne doit oublier d’ajouter une dimension spirituelle à savoir : Voir chaque personne avant son handicap, écouter sa parole avant nos préjugés, agir avec elle et non pour elle. Afin que notre héritage africain — l’art du vivre-ensemble — devienne notre outil le plus puissant. Que la lumière de la dignité éclaire Clermont-Ferrand, la Guinée, et toute l’Afrique. Que personne ne soit laissé de côté.