mardi, août 19, 2025
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    Serigne Saliou Mbacké, Héritier de Lumière.

    Témoignage d’une âme métissée en quête de lumière…

    Comment vous dire ?

    Il est des âmes dont le rayonnement traverse les âges, les frontières et les cœurs. Serigne Saliou Mbacké, fils du vénéré Cheikh Ahmadou Bamba, guide spirituel au rayonnement mondial, fait partie de ces êtres rares. À travers lui, la lumière du Mouridisme s’est transmise, s’est enracinée, et s’est ouverte aux âmes sincères en quête de paix, de discipline et de vérité. Cet article est un hommage vibrant, né d’un appel mystique, d’un rêve fondateur, et d’un cheminement personnel marqué par la grâce.

    Un héritage de lumière :

    Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du Mouridisme, est une figure majeure de la spiritualité africaine. Résistant pacifique à la colonisation, poète soufi, éducateur et guide, il a laissé une empreinte profonde. Parmi ses fils, Serigne Saliou Mbacké s’est distingué comme le cinquième Khalife général des Mourides. Homme de silence et de service, il incarna une transmission fidèle de l’enseignement mouride.

    Une expérience mystique fondatrice :

    Ma rencontre première avec les membres de cette grande famille à notoriété internationale s’est manifestée, d’abord, par un cadeau précieux reçu à l’âge de 14 ans. Jacques LAWSON, un ami togolais, passionné de peinture et dessins avait dressé à main levée le portrait du Cheikh Ahmadou Bamba et me l’avait offert avec beaucoup de spontanéité. J’étais loin de m’imaginer que, c’était là, les premiers prémices de ma quête spirituelle. Plusieurs faits, aussi marquants les uns que les autres, s’en suivirent au fil des années…

    Mon cheminement vers Serigne Saliou Mbacké s’est manifesté à travers une série d’événements marquants.

    Alors que je dormais paisiblement sur mon lit, mon téléphone éloigné de moi s’est mis à jouer des « khassaides » (poèmes écrits par Cheikh Ahmadou Bamba en hommage au Prophète Mouhamad PSL).

    L’écran affichait tout seul un documentaire sur Cheikh Ahmadou Bamba. Quelques jours plus tard, je rêvai de Serigne Saliou M’Backé. Un très bon ami et guide spirituel dénommé Serigne Souayibou Diène vivant dans la Ville Sainte de Touba, profondément touché par le récit de mon rêve, me dit :

    « Viens à Touba, ce rêve est trop puissant pour être expliqué à distance, tu ne sais même pas la chance et le privilège que tu as eu de le voir en rêve. »

    (Il faut noter que cet homme n’est pas seulement un ami et un guide spirituel pour moi. C’est aussi notre chef de famille, auquel, tout pouvoir à été confié par nos défunts parents pour assister la lignée, tant dans ses prises de décisions quotidiennes, que dans ses choix de vie les plus importants. Certains lecteurs, non profanes, comprendront le sens profond de ce rôle). J’ai entendu l’appel. Et malgré les épreuves du moment, j’ai pris un billet d’avion Paris – Dakar et je suis partie.

    Trois (3) rêves consécutifs de Serigne Saliou M’backé ont marqué mon âme et déclenché mon voyage vers la ville sainte.

    Un parcours spirituel métissé :

    Je suis née d’un père guinéen ( Conakry) et d’une mère métisse Suisse (Vevey), Guadeloupéenne (Sainte Rose) et Sénégalaise (Saint-Louis).

    Mes parents, des adultes bienveillants et responsables étaient d’une très grande sagesse et ont toujours respecté l’idée que leurs enfants choisissent leur propre voie spirituelle. J’ai grandi au contact des traditions chrétienne et musulmane, et à 19 ans, j’ai embrassé la pratique du bouddhisme, non comme religion, mais comme art de vivre.

    Cette richesse intérieure m’a permis d’accueillir la lumière de Serigne Saliou avec un cœur vaste et ouvert.

    Un bâtisseur silencieux :

    Serigne Saliou Mbacké était un homme d’action silencieuse. Il développa l’agriculture à Touba, éleva des établissements éducatifs, et transforma la ville sainte sans jamais chercher la reconnaissance. Il était connu pour ses dons mystiques, son intelligence spirituelle, et sa sagesse. Un homme bon, détaché, lumineux. Un guide véritablement désintéressé.

    Un héritage vivant dans la diaspora :

    Aujourd’hui, son influence dépasse les frontières du Sénégal. De la France aux États-Unis, en passant par les Antilles et l’Afrique de l’Ouest, des milliers de disciples continuent de suivre ses pas. Les valeurs de rigueur, de discipline intérieure, de prière et de don de soi qu’il a incarnées rayonnent encore dans les cœurs en quête de paix.

    Pour conclure :

    Je rends hommage à Serigne Saliou Mbacké non seulement comme à un guide, mais comme à un phare sur mon propre chemin.

    Que celles et ceux qui le lisent ressentent en cet article l’appel d’une lumière universelle. Car il est des êtres qui nous transforment, même en silence.

    “Serigne Saliou ne parlait pas beaucoup, mais chaque silence qu’il laissait était un appel au Ciel. Dans le calme de sa présence, les âmes comprenaient ce que mille discours ne sauraient dire.”— Témoignage d’un disciple.

    Prière d’hommage que je dédie « en toute humilité et avec le cœur » à Serigne Saliou Mbacké :

    Ô Lumière de Touba,

    Phare dressé au cœur de mon quotidien,

    Toi qui as marché dans les pas du sublimissime Cheikh Ahmadou Bamba,

    Toi qui as semé sans bruit, et nourri sans rien attendre,

    Accorde à nos cœurs la clarté de ton silence,

    Et à nos pas la force de ton exemple.

    Que ta sagesse irrigue les âmes de la diaspora,

    Que ta bonté nous inspire dans nos œuvres,

    Et que ton souvenir, à jamais vivant,

    Nous guide vers l’amour du Divin.

    Amine.

    Écrit avec gratitude et admiration,

    Aissatou Kourouma

    “Khassaides” définition selon :

    Le chercheur et informaticien Abdou Khadre Ba revient, dans un entretien avec ‘’EnQuête’’, sur l’importance des ‘’khassaides’’, ces poèmes écrits par Cheikh Ahmadou Bamba en hommage au Prophète Mouhamad (PSL). Pour ce petit-fils de Serigne Modou Moustapha (premier khalife de Serigne Touba), ces panégyriques restent un viatique pour tous les mourides et la Oumah islamique, vu ses nombreuses vertus.

    C’est un mot arabe qui signifie chanson ou poème accompagné d’une rhétorique. On ne peut qualifier un ‘’khassida’’ en français de panégyrique que quand il y au total 7 à 10 vers et qui, sur la balance de la rhétorique, répond à une certaine norme dont la bahrou ou la métrique poétique qui est au nombre de 16. La personne qui écrit un ‘’khassida’’ ou des ‘’khassaides’’ (plusieurs ‘’khassida’’) doit respecter les bahrou. Quand il y a moins de 7 vers, on parle de khitah. C’est la définition générale. Mais il y a une autre plus particulière chez les mourides.

    Source :

    https://www.enqueteplus.com/content/abdou-khadre-ba-majalis-chercheur-%E2%80%98%E2%80%99les-%E2%80%98khassaides%E2%80%99-purifient-l%E2%80%99%C3%A2me%E2%80%99%E2%80%99

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