lundi, mai 6, 2024
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    Je m’appelle Malick THIOUB.

    Une rencontre exceptionnelle durant laquelle nous avons souhaité découvrir qui se cache vraiment derrière ce nom dont la réputation précède chacun de ses pas.

    Malick THIOUB est un expert international en matière de destination touristique. Il est partenaire officiel du C.E.D au Sénégal pour la période de janvier 2023 à décembre 2025.

    A sa polyvalence s’ajoute une réelle vocation pour la transmission de son savoir au travers de sa fonction à l’université de Dakar où il exerce également en tant que professeur de tourisme.

    Malick THIOUB est de la trempe des hommes qui surprennent leurs congénères du fait de leur capacité à rendre les choses fluides, simples et efficaces.

    Cet homme-là est d’une exemplaire humilité qui a intrigué l’équipe de MATTAI Magazine. C’est donc sur ma modeste personne que le choix s’est porté quand il a fallu lui envoyer un émissaire pour une interview spéciale…

    Je dois dire que j’ai rencontré Malick THIOUB un homme avenant, simple, humble qui est au summum de la connaissance de son métier dont l’expertise semble « connue et reconnue » de tous ses confrères de la place et, même au-delà des frontières du Sénégal.

    Pourtant cet homme ne fait pas de bruit, il œuvre en silence dans le respect des enseignements qu’il a reçus.

    Ce qui m’a particulièrement touchée voire décontenancée, en allant à sa rencontre, c’est cette faculté qu’il a à se rendre accessible et qui révèle assurément une absence totale d’égo.

    Il aurait pu avoir la grosse tête et se croire supérieur à ceux qu’il est régulièrement amené à croiser au quotidien. Mais non, il est non seulement, totalement à l’écoute de ses interlocuteurs et, particulièrement prêt à aider quiconque le sollicite.

    Nous avons donc voulu le découvrir davantage et avons eu une discussion à bâtons rompus avec lui et ce fut une expérience fort enrichissante.

    Qui êtes – vous ?

    « Je m’appelle Malick THIOUB. Je suis un pur produit du savoir-faire sénégalais. Je dirais même que je suis un digne fils du Sénégal et, comme tout enfant reconnaissant du pays, j’ai tenu à rendre, au quotidien, à ma patrie tous les bienfaits qu’elle m’a apporté tout au long de ma vie. » Je m’évertue au travers de mon métier à faire connaitre à l’échelle mondiale mon pays, le Sénégal. C’est ma façon de remercier ma terre natale pour tout ce qu’elle m’a apporté.

    Quels ont été vos débuts ? Quel est le parcours qui vous a mené à cette carrière ?

    Il répond avec simplicité :  » J’ai commencé ma formation à ENSUT qui est devenue l’Ecole Supérieure Universitaire de Technologie dans laquelle il y a plusieurs départements dont celui de gestion l’I.S. G (Institut Supérieur de Gestion). J’ai effectué des études en comptabilité en 1995. (ENSUT est devenu par la suite l’ESP (Ecole Supérieure Polytechnique).

    Il faut dire qu’a cette période j’étais féru des chiffres et, je me projetais plus dans l’idée d’être amené à travailler, ultérieurement, dans un bureau donc, plutôt sur un poste sédentaire mais la vie en a décidé autrement par une heureuse succession de concours de circonstances et de bons conseils qui m’ont été prodigués.

    Une nouvelle filière a été rajoutée dans les offres de parcours proposées par le centre de formation.  J’ai donc débuté un D.U.T (Diplôme Universitaire de Technologie) qui s’est déroulé en 1997. Par la suite, j’ai effectué mon « BTS Tourisme », sur la période de 1998 à 2000. A cette période, mon oncle qui était Dr en marketing et commerce international avait fait sa thèse de P.H.D sur le tourisme, du coup, en visionnaire, il m’a, quelque peu, forcé à faire un changement de cap, pour aller en tourisme car il pressentait que je pourrais exceller dans ce secteur. J’ai étudié le tourisme pendant 2 ans et j’ai finalement eu mon diplôme de BTS en tourisme en 2000. Lorsque j’ai eu mon BTS, dans la foulée, j’ai commencé à travailler sur le terrain dans la plus grande agence de voyage de la place nommée « Sahel Découverte ».

    Cette structure permettait de faire des découvertes en pleine saison touristique. Vers le mois d’octobre, novembre, j’avais un ami qui faisait son stage là-bas et, il a fait appel à moi m’indiquant que l’agence avait décidé de recruter du personnel notamment, des guides.

    De ce fait, je n’ai même pas eu à effectuer un stage. J’ai été directement recruté et mis à contribution avec des directives assez formatrices. Il m’a été confié une mission qui consistait à aller chercher un couple en provenance de la madrague.

    Je me souviens que l’on m’a juste dit :  » tu vas les récupérer avec un chauffeur et, tu les amènes à Joal après, tu les amènes à CIMAL. Tu fais deux nuits là-bas et ensuite, vous irez à Saint Louis ».

    C’était ma première expérience en tant que guide touristique et, je n’avais jamais été à CIMAL. Je ne connaissais pas du tout ce lieu mais, heureusement, le chauffeur connaissait très bien la zone et, comme il ne comprenait pas le français, il m’a tout expliqué en Wolof et je traduisais en français auprès du couple en question.

    Du coup, les touristes n’avaient aucune idée du fait que c’était ma première fois en tant que guide et, la visite s’est très bien passée car tout ce que je ne connaissais pas, je le demandais au chauffeur. Même quand on était à JOAL, j’avais pris un guide local pour m’expliquer les éléments « phare » à mettre en avant lors de cette visite et, je traduisais auprès des visiteurs.

    En allant à Saint Louis, on est passé d’abord par KAOLACK puis à TOUBA. On y a visité la grande mosquée avant d’arriver finalement sur Saint Louis. La route n’était pas du tout facile à pratiquer parce qu’à cette époque les routes n’étaient pas du tout goudronnées. Une fois à Saint Louis, mon travail s’acheva et il y eut un autre guide sur place pour continuer le circuit avec les touristes qui étaient très contents de l’accompagnement que je leur avais apporté.  Ils m’ont vraiment remercié et, ils ne s’étaient même pas rendu compte que c’était ma première fois en qualité de guide. Ils n’avaient pas forcément besoin de savoir que c’était pour moi une première expérience….

    Par la suite, on m’a payé mon transport et la prestation. Je suis rentré à Dakar. Je n’ai même pas eu un jour de repos lorsque l’agence me rappelle pour m’informer qu’il y avait un autre couple à prendre en charge et me sollicitait pour assurer cette nouvelle mission.

    Il m’a été demandé de les guider ce que j’ai accepté. Un programme m’a été remis ainsi qu’un budget alloué à cette prestation. C’est ainsi que, deux jours après cet appel téléphonique, je suis allé à l’aéroport récupérer les touristes en question avec le même chauffeur qui m’expliquait toujours en wolof les rudiments nécessaires au bon accomplissement de cette mission.

    Comme il ne maîtrisait toujours pas la langue de Molière, ce fut le même procédé que nous avons appliqué. Il me donnait les informations relatives à une bonne visite des lieux et j’en étais le parfait traducteur qui expliquait aux touristes tout ce qu’ils devaient savoir.

    Ne se doutant pas que j’étais un débutant, tellement j’y mettais tout mon cœur, les visiteurs étaient très satisfaits du voyage du coup, cela m’a permis d’enchaîner d’autre circuits allant jusqu’à 4 voire 5 programmes. Quand j’ai eu terminé ces programmes, constatant que les clients étaient toujours extrêmement satisfaits, il m’a été proposé un contrat en 2001.

    Je précise qu’à cette époque l’internet n’était pas développé comme il l’est de nos jours.

    A leur retour de visite, les touristes faisaient un retour à l’aide d’une fiche de satisfaction client mise à leur disposition pour évaluer leur niveau d’adhésion au service rendu. Ces fiches en question dont les retours clients étaient toujours positifs étaient envoyées par télécopie auprès du TOUR OPÉRATEUR.

    Et quelles étaient vos conditions de travail ?

    Il faut dire que mes conditions de travail étaient bonnes.

    J’étais logé correctement dans une résidence par l’agence et ce, durant deux années successives.

    J’ai eu plusieurs missions qui m’ont été confiées dont notamment des circuits sur la Mauritanie. Pays que je ne connaissais pas particulièrement mais j’ai su me rapprocher intelligemment du cuisinier qui nous était attribué afin de connaître les points essentiels nécessaires à une belle visite des lieux que souhaitaient découvrir les clients. Celui-ci m’a énormément facilité la tâche. Il m’a aidé et nous avons passé 5 jours extraordinaires en Mauritanie grâce à sa gentillesse et sa générosité. On est passé sur la ville de Rosso.

    Avez-vous commis des erreurs et comment vous en êtes-vous sorti ?

    Un jour, en allant au désert de LOMPOUL, le chauffeur s’est perdu car à cette époque, il n’y avait pas beaucoup de piste. J’ai dû avouer aux touristes que nous étions perdu en forêt. Ce n’était pas facile du tout pour moi mais heureusement, nous avons su finalement retrouver notre route.

    A qui êtes-vous reconnaissant en tout premier lieu ?

    A mes parents, à mon oncle et, à cette première agence qui m’a donné ma première possibilité de travailler dans un secteur ou j’étais totalement novice.

    C’est grâce à leur confiance que j’ai pu persévérer dans ce domaine. Je dirais donc que c’est grâce à cette agence que j’ai connu le Sénégal et l’ouest du pays.

    C’est grâce à cela aussi que j’ai pris goût au voyage.

    L’amour pour ce travail est né en moi parce que j’avais soif d’apprendre et de découvrir le territoire.

    Je n’étais pas intéressé par l’appât du gain ni par un contrat en particulier. J’avais, avant tout, des ambitions plus grandes et des objectifs.

    J’ai ouvert ma propre agence en 2002. Tout le monde affirmait que j’étais bien jeune pour ouvrir une agence mais je me suis accroché.

    Vous aviez quel âge ?

    J’avais 25 ans. Je n’ai pas tenu compte des remarques. J’ai eu ma licence puis, j’ai eu des associés pour la vente de billets de voyage et, location de voitures.

    Ça a marché jusqu’en 2005 après, on a commencé avoir des problèmes internes au sein de la boîte. Notamment, des problème de jalousie entre collègues, j’ai préféré rompre le contrat et opter pour travailler seul.

    C’est en 2009 que j’ai créé WEST AFRIC TOURS SARL. J’ai pris conscience que je n’avais pas forcément besoin de bureaux car tout se faisait par le biais d’internet qui s’était de plus en plus développé.

    J’ai commencé à avoir des clients qui venaient de partout grâce à mon site internet qui m’a donné beaucoup plus de visibilité.

    Du coup, mes circuits proposés dépassaient le territoire national, j’ai pu offrir des prestations sur le Mali à savoir sur Bamako, sur Rosso en Mauritanie.

    Et pour me démarquer, je suis allé faire le fin fond du Sénégal, le Lac de Guère, Yang Yang Diolof, kédougou ainsi de suite …

    Je connais à présent le Sénégal comme ma main et, j’ai commencé à voyager, de plus en plus, pour des décrocher de nouveaux clients en France et au Québec.

    J’ai eu la chance d’avoir un esprit de créativité et une grande confiance en moi. Les années ont passé et, l’université de Dakar a fait appel à moi, pour donner en son sein des cours en tourisme en 2019.

    Dans la vie, il faut savoir se débrouiller. Il faut savoir que l’on veut dans la vie et avoir des valeurs et des principes.

    Ne pas être avare de partager ses connaissances et surtout ne jamais nuire à son prochain car l’être humain est avant tout une richesse!

    J’invite vos lecteurs qui souhaitent découvrir le Sénégal à nous contacter nous saurons leur faire aimer le pays de la TERANGA.

    Quelques mots sur le Sénégal

    Le Pays de la TERANGA (hospitalité) est appelé ainsi car l’hospitalité sénégalaise est très réputé dans le monde entier.   Au delà du soleil, c’est également une très bonne destination en hiver avec ses très beaux paysages, sa faune et sa flore riche.   De plus, le Sénégal est un pays où le rapport qualité/prix est très bon.   Obtenir un devis sur mesure

    Renseignements :

    https://tripconnexion.com/experts-voyage/agence-de-voyage-locale/senegal/west-africa-tours/

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