Un vieil homme est assis sur le seuil de sa porte,
Sur sa grande maison les volets sont baissés,
Peut-être pour garder la raison qui l’emporte.
Son visage a les traits désormais délassés.
Un reflet de jeunesse illumine en silence
Le cristal de ses yeux fixé vers le bonheur.
Devant lui maintenant, dans sa robe qui danse
Celle qui prend sa main ne le laisse songeur
Ni le soleil couchant sur la mer qui frétille,
Ni la montagne en neige au sommet de son art,
Le petit vieux qui dort sur le seuil qui scintille
A le regard heureux fixé sur nulle part.
Christian Hémon (auteur SACEM)