C’est à DIOFOR, une commune située a l’entrée des légendaires iles du SALOUM au Sénégal, qu’en en décembre 2004, un éclair de génie a incité trois jeunes talentueux musiciens à faire alliance pour cheminer ensemble, pour faire connaitre leurs origines profondes par le biais d’un art qu’ils maitrisent à la perfection. Cheikh Khamade FAYE dit JAHBA, Ama DIOUF dit BAMAN et Ousmane SIDIBE FAYE dit SIBRO, 3 artistes foncièrement attachés à la culture sérère décident de créer ce groupe dont la vocation première sera de mettre sur « la table des créations utiles » le partage de leurs origines et, de ce qu’il en porte au plus profond de leur âme. Faire de la musique c’est bien, aimer les autres c’est encore mieux mais s’aimer soi-même avant toute autre chose, est un préalable à la rencontre de l’autre. C’est parce qu’ils sont convaincus de l’utilité de diffuser des messages d’intérêts collectifs qu’ils ont, sans complexe, accepté d’incarner le nom qu’ils ont choisit pour leur groupe : SALTIGUI. Apôtres de la culture sérère, ils en assumeront toutes les caractéristiques. Parce qu’ils sont ouverts aux autres, au delà de chanter en wolof et en sérère, ils chantent également en français et en anglais. Leur premier album à été offert au monde en 2009 suivi du second en 2015. Ces musiciens qui prêchent pour une décentralisation du HIP HOP ont participé a des festivals dont BUKI BLUES (Gelwar Communication)en 2005, celui de WAPI (Centre Culturel Britanique) en 2006, Le ROPEM (réseau des organisations pour la protection des écosystèmes de mangrove PNUD en 2010), ils ont aussi participé au Festival des Arts , Rites et Musiques Sérères en 2012 dans le cadre du Fest Siin. SALTIGUI, a aussi contribué au festival des Talents de la Diversité Culturelle qui a eu lieu en 2013, initié par Afric Art et Union.
Ce groupe est particulièrement actif et répond présent à chaque invitation des que son planning le permet. En 2021, c’est au festival Campus Art qu’ils ont eu à rayonner puis, au Concours SUNU TALENT à Goethe Institut avant de coorganiser la première édition du Festival FADIDI avec l’Agence Sénégalaise de la Promotion Touristique. Organisateur du Festival TIGUI SHOW cela ne les empêche nullement d’apporter leur énergie positive et salvatrice à plusieurs fêtes de la musique à FATICK. Ils ont également répondu positivement à l’appel à contribution pour des cérémonies culturelles à l’initiative de l’ONG Ndef Lend. SALTIGUI a également sillonné la région et participé aux journées d’intégration des amicales de l’Université Cheikh Anta de Dakar mais aussi à celle de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.
Ce groupe constitué de 3 guerriers aux pieds bien ancrés sur terre, conscient des valeurs du terroir auquel ils appartiennent, a décidé des ses premiers pas dans le monde du show biz de mettre leurs convictions respectives et leurs capacités, engendrées au fil de leur carrière, au service de leur communauté. Ainsi, sur le volet social qui leur tient particulièrement à cœur, ils procèdent régulièrement à des dons auprès de différentes daaras (le mot daara (ou dahra, dara), au Sénégal, se réfère le plus souvent à une école coranique). Ils contribuent à la facilitation et mise en place de consultations médicales pour leurs congénères. Osent le don de matériel à la mairie. Offre du ciment pour la construction de la mosquée. Et, s’improvisent « pères noël discrets et humbles » en organisant des noël pour les enfants. Les membres de SALTIGUI, n’hésitent pas à se retrousser les manches pour participer à des projets qui les font grandir davantage chaque jour et, leur confirme la nécessité de l’investissement humain qui est le leur. Non seulement, ils savent de leur art apaiser les âmes en quête de bien-être, de bonheur mais, ils savent aussi, s’impliquer dans des actions concrètes nécessaires à l’avancement des autres.
A MATTAI MAGAZINE, nous avons une rédactrice en chef qui dit à qui veut l’entendre « qu’il n’y a pas de joie à être heureux tout seul ».
Le cheminement du groupe SALTIGUI est tout a fait conforme à l’adage dont nous nous nourrissons tous au sein de cette équipe.
Il y a ceux qui se contente de vivre de leur art et, ceux qui ont compris que cet art là, est un outil formidable pour déployer ses ailes et servir sa communauté et son pays.
Noblesse oblige !