Découvert dans l’émission « Les Nouveaux Boss« , Ayité Ajavon n’est pas seulement un entrepreneur.
Il est l’un de ces bâtisseurs silencieux qui, loin des discours creux, transforment une conviction intime en un projet à fort impact. Franco-togolais, fondateur d’Africube, il incarne une nouvelle génération de leaders africains : enracinés, lucides et résolument tournés vers l’avenir.
Un parcours guidé par le sens.
Rien ne prédestinait Ayité Ajavon à bouleverser les habitudes culinaires africaines. Issu du secteur bancaire et informatique, il aurait pu suivre une trajectoire classique, confortable, balisée.
Mais une question simple l’habite :
Pourquoi l’Afrique, riche de ses terres et de ses savoirs culinaires, dépend-elle encore autant de produits importés pour se nourrir ?
De cette interrogation naît Africube. Non comme une marque opportuniste, mais comme une réponse concrète à une dépendance héritée, devenue presque invisible tant elle est banalisée.
Africube, bien plus qu’un cube
Créée en 2016 au Togo, Africube propose une alternative aux bouillons industriels largement consommés sur le continent.
Sa singularité est claire :
- des ingrédients locaux,
- sans exhausteurs chimiques,
- inspirés des saveurs traditionnelles africaines,
- pensés pour la santé, la dignité et la souveraineté alimentaire.
Africube ne cherche pas à imiter les grandes marques mondiales.
Elle les décentre.
Elle rappelle que l’excellence n’est pas importée par défaut, et que le goût africain n’a pas besoin d’être corrigé pour être universel.
Une vision économique et culturelle
Le projet d’Ayité Ajavon dépasse la simple innovation produit. Africube s’inscrit dans une démarche globale :
- valorisation de l’agriculture locale,
- création d’emplois,
- transmission d’un héritage culinaire,
- et surtout, réconciliation entre modernité et traditions africaines.
C’est une entreprise qui parle autant d’économie que de mémoire.
Autant de croissance que de fierté.
Le Made in Africa comme acte politique doux.
Sans slogans excessifs ni posture militante, Africube pose un acte fort :
- reprendre le pouvoir sur ce que l’on consomme.
Dans un monde où l’Afrique est encore trop souvent perçue comme un marché et non comme une source, Africube inverse la narration.
Elle affirme que le continent peut produire pour lui-même, selon ses propres normes, et rayonner bien au-delà de ses frontières.
Une success-story discrète mais essentielle.
Ce que révèle le parcours d’Ayité Ajavon, c’est une vérité simple :
- les transformations durables ne sont pas toujours bruyantes, mais elles sont profondément structurantes.
Africube est de celles-là.
Une marque qui nourrit les corps, mais aussi les consciences.
Un projet qui rappelle que le Made in Africa n’est pas un slogan, mais une trajectoire exigeante, patiente et profondément humaine.
Aissatou KOUROUMA
Pour Mattai Magazine