vendredi, novembre 22, 2024
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    Le SAOS (syndromes d’apnées obstructives du sommeil).

    La polysomnographie, première étape préconisée pour un diagnostic efficace. En 1956 on l’appelait  le «syndrome de Pickwick» faisant allusion au premier ouvrage de Charles Dickens paru sous forme de feuilleton (feuillets) de 1936 à 1936. Ces fameux « Papiers posthumes du Pickwick Club » ne seront connus en France qu’en 1887 sous l’appellation  Les Aventures de Monsieur Pickwick. De nos jours, vous entendrez plus souvent parler du : SAOS (syndromes d’apnées obstructives du sommeil) ou du syndrome d’apnées-hypopnées du sommeil «SAHS». C’est en fait, un trouble du sommeil qui provoque chez les patients un arrêt de leur flux respiratoire d’où le terme d’apnée ou encore hypopnée signe d’une diminution du flux en question. Maladie non seulement invalidante mais pouvant être aussi à l’origine de la mort durant le sommeil. Il est à noter que 10% de la population adulte dans le monde souffre d’apnée du sommeil. Environ 90% des cas ne sont pas diagnostiqués. L’apnée du sommeil reste une maladie peu ou mal connue du grand public, encore trop souvent sous diagnostiquée, mais qui frappe un nombre important et croissant de nos contemporains. Dans les pays développés, entre 4 et 5 % de la population présentent un syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS), soit environ 3 millions de personnes en France. En France, 700 000 malades sont à ce jour appareillés d’une machine à pression positive continue (PPC). Ils pourraient bientôt être un million…

    L’exercice santé de cet article est de vous parler du syndromes de l’apnée du sommeil au travers du vécu de certains patients qui ont bien voulu témoigner de leur parcours. Catherine, Thierry et Adama, trois profils très différents que ce syndrome a réuni le temps d’un échange… Tous les trois sont devenus obèses, ils ronflent énormément, se réveille à plusieurs reprises la nuits. L’une ira très fréquemment aux toilettes, les autres non. Ils souffrent tous à un moment ou un autre de dépression. Catherine vient à peine d’être appareillée. Elle a 53  ans. Elle a commencé par émettre des ronflements devenus de plus en plus fréquents puis de plus en plus forts au point de faire des arrêts respiratoires pendant ses nuits. Du coup, ses proches ont commencé a l’alerter. On lui dit qu’elle a tendance à somnoler à tout moment de la journée. Elle se lève plusieurs fois la nuit pour aller aux toilettes. Au début c’était sous le coup de plaisanteries en lien avec ses ronflements mais très vite ce qui  semblait être abordé avec humour est devenu au fil du temps un sujet très sérieux et source d’inquiétude. Là, commence ce qu’elle appelle le harcèlement de ceux qui l’aiment ! Sa sœur et son neveu l’oblige a venir passer quelques jours avec eux puis la surveille durant ses nuits. Tous les matins elle a droit à un débriefing et une leçon de morale l’incitant à consulter. Quand elle décide finalement de le faire, tous les propos abordés par ces proches lui sont répétés avec gravité par le pneumologue à l’issu d’un test du sommeil (un examen appelé polysomnographie)  réalisé en urgence. C’est une consultation qui permet d’étudier les différentes phases du sommeil de Catherine et, de mesurer paramètres permettant de détecter les apnées du sommeil et surtout de mesurer leur degré de gravité. Elle passe donc une nuit à l’hôpital ou on lui mettra sur différents endroits du corps des électrodes pour observer l’activité de son cerveau (et des muscles), s’assurer que sa respiration est efficace selon le taux d’oxygène dans son sang. Tous ces points sont des indicateurs pour savoir si la personne est en phase de sommeil profond ou si ses apnées l’empêche d’être dans cette configuration. Catherine explique à présent le déroulé de son entretien avec le médecin qui lui affirme qu’il faut aussi qu’elle commence un régime alimentaire pour perdre du poids et, qu’au stade ou elle en est; elle pourrait mourir pendant son sommeil. C’est pour elle un choc d’autant plus, qu’il lui annonce qu’elle doit être appareillée le jour même ! L’appareillage proposé s’appelle une PPC et, permet une ventilation en pression positive continue ou en anglais CPAP (pour Continuous Positive Airway Pressure). C’est en fait un masque que l’on porte et, lors des arrêts respiratoires la pression envoyées permet d’avoir un support respiration.  

    Pour Thierry a 33 ans, c’est un choc qui provoque ses apnées. Il explique que suite a un décès survenu dans sa famille, il se laisse aller et prend du poids. Il entame une dépression sans s’en rendre compte réellement. Lui aussi, à une déconcertante facilité à dormir partout ! Les ronflements commencent et s’installent durablement dans sa vie. Il néglige sa santé jusqu’au jour ou il se rend compte que tous les matins il a de violents maux de tête. Il est extrêmement fatigué au réveil et, c’était comme s’il n’avait pas dormi du tout. Sa qualité de vie se dégrade, il s’isole petit à petit. Son mal être est tel que suivront de nombreuses consultations, test du sommeil fait par son pneumologue, consultation diététique avec prescription d’un régime et, une injonction à perdre du poids s’il veut trouver une nette amélioration au niveau de sa santé. Il fera également le fameux test de somnolence d’Epworth qui permet justement de mesurer le degré de somnolence en journée. Quant à Adama, son histoire est presque similaire à celle de Thierry sauf qu’elle souffre de plusieurs pathologies ce qui n’arrange pas du tout son cas. Au moment de son témoignage, elle réalise d’un coup qu’elle est appareillée depuis 1994. Un coup dur qui met en évidence l’urgence de se prendre en main. Elle explique que suite à la perte de sa sœur, elle aussi s’est laissé aller  une incroyable négligence d’où l’enchaînement de problèmes de santé. Voici donc trois profils qui nous révèlent les mêmes symptômes, les mêmes souffrances et finalement des prescriptions similaires. Que retenir de tout cela ? Que le ronflement en soi n’est pas toujours le signe d’apnées du sommeil sauf s’il persiste. Le témoignage de différents médecins nous indique que les patients ne savent pas toujours qu’ils souffrent de ces syndromes par contre, la plupart du temps; ils sont alertés soit par leurs conjoints ou leurs proches. D’ailleurs, un patient qui ignore qu’il souffre de cette pathologie pourrait en chirurgie connaître des complications car il peut être un facteur de risque en cas d’anesthésie générale. Celle-ci pouvant accentuer le relâchement des muscles de la gorge et donc aggraver les apnées. Quant aux antidouleur administrés après les interventions chirurgicales, ils  peuvent  augmenter le risque d’apnées graves d’où l’importance de le signaler à son chirurgien en cas d’opération programmée. L’apnée du sommeil non traitée peut provoquer des maladies cardio-vasculaires même si les mécanismes ne sont pas encore parfaitement décodés de nos jours. On sait par contre que les pauses respiratoires provoque l’hypoxie un déficit d’oxygène dans le cerveau des malades. Chaque micro-réveil survenu brutalement est à l’origine d’une augmentation de la pression artérielle et du rythme cardiaque (arythmie) ce qui à terme; peut conduire à de l’hypertension ou des accidents vasculaires cérébraux ou même à un infarctus du myocarde (crise cardiaque). Il arrive que le patient meurt subitement pendant son sommeil. Le SAOS syndromes d’apnées obstructives du sommeil aggravent aussi le risque d’accident de la circulation pour ceux qui conduisent.. En île de France, une des pionnières dans ce domaine est le Docteur Danielle Sadoun, Médecin Pneumologue, exerçant à l’hôpital Avicenne de Bobigny en Seine-Saint-Denis. Vous pouvez également consulter l’unité du sommeil de Créteil situé dans le Val de Marne. Ou le Dr Nacera Bekada-Alidieres au centre Cosem de Paris situé au métro MIROMESNIL. Ne laissez pas la situation s’aggraver, dès la première alerte allez consulter.

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